Pour qu'une machine soit utilisée par les enfants, il faut l'adapter à leur utilisation. Le format netbook nous semble être un bon format pour cela, plus que les tablettes, car le clavier est indispensable dans leur cas. Très sincèrement, on ne voit pas (encore) les enfants ou les étudiants utiliser des Pad ou des tablettes : le clavier est nécessaire pour l'écriture, bien plus que l'écran tactile. Nous avons été plus loin en nous disant que l'écran tactile n'était pas nécessaire, ce qui permet de réaliser une machine plus légère (et c'est important, compte tenu des composants en moins) et surtout moins chère.
Nous avions notamment testé le classmate d'Intel (c'est un design de référence pour créer un netbook scolaire, notamment avec écran tactile), et même si l'écran tactile est intéressant, le ratio intérêt/coût de revient n'est pas évident et la machine est vraiment lourde. Bref, le tactile viendra, mais le coût financier passe avant.



Car le coût financier est très important : les écoles françaises manquent de moyens, cela correspond à des budgets votés et donc, des Conseils d'administration et toute une bureaucratie dont on évitera d'expliquer le fonctionnement sur ce blog :) .
Nous avons remarqué que les écoles qui nous approchent pour acquérir des Pad ont un prix psychologique : 330 euros HT. Cela comprend la licence Windows. Leur proposer un Pad à ce prix-là n'est pas une mince affaire, compte tenu notamment du coût de la dalle tactile et de Windows 7 en version Home Premium, mais faire une machine en Windows Starter sans tactile nous semblait envisageable.



Car il n'est pas question de faire une machine au rabais. Pour 333 euros HT (prix public, donc prix revendeur, le prix pour les écoles sera plus faible), les enfants disposent d'une machine en 10,2pouces, 1024x600, Atom N455, 2Go de RAM et 320Go de disque dur. Les deux Go de RAM nous semblent indispensables, les 320Go un peu moins mais le surcoût par rapport à un 160Go est finalement assez faible quand on se fournit en grosse quantité.
Les photos ne le montrent pas, mais le clavier peut être AZERTY (France) ou QWERTY.



La machine embarque tout un lot de connectiques (je vous laisse admirer les photos) mais également une webcam 1.3mpx, le Wifi b/g/n, un port SDHC, le BT 2.1+EDR et un port Ethernet (indispensable pour les écoles, car le WiFi n'y est pas autorisé). Elle embarque surtout une batterie amovible 6 cellules de base. L'autonomie peut aller jusqu'à 10h.



De fait, l'enfant peut aller à l'école avec son Smart-e sans chargeur et sans se préoccuper de la charge. Ça allège encore l'ensemble, et si vraiment il a besoin du chargeur, nous l'avons fait minuscule et bipolaire.

Nous avons aussi pensé aux enfants qui seront installés près des fenêtres en cours, en appliquant un écran mat et non un écran brillant. Cela leur évitera les reflets.
La surface blanche de la machine a été choisie pour qu'ils puissent la personnaliser comme bon leur semble. Elle est rugueuse car renforcée, elle supportera donc tout type de traitement (coloriage, maquillage, collage d'autocollants Pokémon, ou pire, Bob l'éponge).



La matière fait que la machine peut tomber de 40cm sans faillir. Elle peut même tomber de plus haut, mais nous certifions 40cm (au-delà, on passe sur des certifications militaires, et ces certifications coûtent de l'argent et donc alourdissent le prix de la machine). Un système anti-chocs est présent et si l'enfant secoue la machine, le disque dur se met en sécurité. La machine se réveille évidemment très vite après une mise en veille. La machine et son clavier résistent aux projections d'eau (testé par un enfant lors des tests et approuvé).



Vous l'avez sans doute remarqué mais la machine dispose d'une poignée puisque sa solidité rend caduque la présence d'une housse. Nous avons eu des retours de techniciens (adultes) qui l'ont vue, sont jaloux et veulent cela sur leur netbook ! Un emplacement pour le prénom de l'enfant est présent sur la tranche de cette poignée (ou pour le technicien ^^)
Le fait de rendre caduque la housse fait également faire des économies à l'école qui n'aura pas à acheter des accessoires.



La place pour le prénom de l'enfant sur la poignée :

Un autre point important : au-delà de ces problématiques résolues (présence d'un clavier, ethernet, solidité, autonomie, légèreté), les machines vendues aux écoles seront garanties 3 ans. 3 ans ? C'est en fait exactement le temps entre deux renouvellements de matériels dans l'éducation nationale. Le budget est donc voté, une fois pour toutes, les écoles n'ont pas à provisionner des lignes de budgets supplémentaires pour des garanties coûteuses.

Certains vont argumenter : pourquoi Windows ? Pourquoi pas un Linux ou un Android ? Là aussi, c'est pragmatique. Tous les gros éditeurs de manuels scolaires sont en train de les proposer en PDF. Sauf que ces PDF sont protégés par des DRM (des mécanismes de droits d'auteur qui empêchent la copie). Et le logiciel de gestion de DRM est uniquement compatible Windows.
Cela changera peut être un jour, mais en attendant, ces mastodontes ne proposent pas d'alternatives. Et vu leur inertie, cela risque d'être encore assez longtemps comme cela. D'où ce choix. Windows Starter suffit amplement par contre.



On ne cherche pas la machine la plus performante au monde, mais la plus équilibrée à cet usage. D'où nos choix de ne pas mettre d'écran tactile. D'en faire une machine de qualité. Mais pas une machine inaccessible en terme tarifaire et compatible avec la réalité du marché de l'éducation.

Celle-ci semble répondre à cet objectif. Cela répond d'autant plus à l'objectif qu'une tablette à 1 euro par jour pour étudiant, inutile en temps que tel (il n'y a pas même pas de suite bureautique correcte sous tablette non Windows) et ergonomiquement non adaptée à un usage productif sans un clavier supplémentaire. Notre Smart-e est un euro par jour... mais pendant un an. Et il est garanti 3 ans.



Le côté "matériel" ne représente que la première étape du projet. Je l'ai dit, le projet va plus loin qu'une machine. C'est une machine réfléchie, mais le matériel n'est rien sans le logiciel.

Nous avons donc, évidemment, inclu le Intel Learning Series. Il s'agit d'une suite Intel pour l'éducation. Cependant, celle-ci ne nous a pas entièrement convaincu et manque d'un outil majeur.

Comment un professeur peut-il réaliser des exercices en WYSIWYG et les proposer à ses élèves ? Ceci de façon simple ? Avec des cases à cocher, du média, du web ? Quelque chose qui lui permette de proposer des exercices aux élèves, de voir ce qu'ils font et de les corriger si besoin.

Ce genre de logiciel existe bien sûr, mais ceux que nous avons testé sont ergonomiquement discutables, un peu vieillot, méconnus, et tarifairement non abordable. Là aussi, le prix est un souci. Le prof qui veut le moindre logiciel suit un parcours interminable pour avoir des budgets.

Nous avons fait table rase de tout cela : nous avons codé une suite, Saalana, qui permet aux professeurs de créer leurs fiches, et aux étudiants de les réaliser. Et ce logiciel sera proposé prochainement gratuitement, pour tous (y compris non clients eviGroup).

Cette suite est évidemment livrée avec le Smart-e. De même, elle a pour but d'être utilisé par tous et pour tout. Le logiciel est très accessible aux néophytes et fait fi de tout vocabulaire technique. Nous reviendrons sur cette suite dans un prochain billet (il y a tant à dire - la suite mérite à elle seule un site web) mais celle-ci est simple d'utilisation, compatible TBI (Tableau Blanc Interactif) et permet la création, la réalisation et la correction d'exercices. Tout un programme !

En clair, nous avons donc marié une solution logicielle et matérielle. Mais nous allons plus loin en offrant la solution logicielle à tous. Il reste donc une dernière étape, l'institutionnelle.

L'institutionnelle ? Oui, l'action d'offrir le matériel.

L'idée est de créer une fondation pour l'éducation. Le but ? La fondation va offrir du matériel aux écoles qui en ont le plus besoin. Cela pourra être nos Smart-e, mais là encore, le but est de se centrer sur les usages. De fait, il serait complètement hors-sujet d'offrir des machines 10 pouces si l'école a besoin d'une salle informatique. La fondation sera donc à même d'offrir les machines qu'il faut (y compris des 15 pouces, y compris des machines de la concurrence) sans se préoccuper des "intérêts" eviGroup. En fait, nous avons déjà commencé à offrir des machines à un collège, et ce sont pas des Smart-e (car ça ne se justifiait pas pour l'usage).

La fondation pourra également offrir d'autres types de matériel (TBI, imprimantes) si besoin est. N'importe quelle école pourra faire sa demande, et cela pourra être une demande d'aide totale, ou juste une "subvention", à savoir la fondation pourra offrir tout ou partie du matériel ou tout ou partie de son coût.

Comment se financera-t-elle ? Avec les bénéfices des Smart-e évidemment. La fondation recevra 10 euros par Smart-e vendu pour effectuer sa mission. Donc toute machine vendue chez les revendeurs ou en direct financera l'éducation.

Terminons avec un autre point fort : la machine est fabriquée en Europe. Ce n'est pas du made in China. C'est une grande première pour nous, cela a été compliqué, mais c'est donc possible à des coûts raisonnables.

Pour conclure, eviGroup va un peu plus loin que le classmate de base, et au-delà d'une réflexion sur la machine (qui pourra plaire en dehors de l'éducation, pensons à tous ces marchés comme le BTP où le "renforcé" -rugged- est de rigueur) qui me semble sympathique, nous avons effectué une réflexion globale qui nous semble à la fois cohérente et réalisable.

Le Smart-e d'eviGroup est disponible dès maintenant pour 399 euros TTC (prix public) à la commande directement. Les revendeurs peuvent également commencer à le référencer.

Les écoles, collèges ou institutions de l'éducation nationale peuvent nous contacter pour en commander également. Un site dédié sera prochainement finalisé, en attendant, un simple contact suffit.