Nous réfléchissons à une nouvelle façon d'appréhender l'ordinateur depuis plusieurs années. Les interfaces actuelles sont uniquement valables sur une taille d'écran donnée. Une interface Windows, par exemple, s'adapte bien au couple clavier/souris mais très peu au tactile. Cette même interface, adaptée à des diagonales d'écrans importantes, n'est pas transposable en l'état sur des petits écrans.

Il en va de même pour les interfaces tactiles : très bien adaptées aux écrans de 5 pouces, elles montrent leurs limites au fur et à mesure que la diagonale de l'écran augmente, jusqu'à frôler le ridicule sur les très grands écrans. On en arrive à une situation où l'écran devient illisible parce que des dizaines d'icônes s'y entrechoquent ou bien parce que les icônes grossissent avec la diagonale de l'écran. Cela ressemble alors à une interface pour enfants de 4 ans.


Notre problématique depuis plusieurs années était donc de réussir à développer une interface qui s'affiche aussi bien sur un écran de 4 pouces que de 20 pouces, et qui soit utilisable au doigt ou à la souris.
De fait, cette nouvelle approche amenait forcément à une nouvelle réflexion, et donc à l'utilisation de technologies pas forcément utilisées auparavant.

Scale est donc une interface 3D et vectorielle fonctionnant sous Windows : 3D car l'utilisation de la 3D temps réel pour afficher des éléments nous permet de les afficher comme bon nous semble voire à l'avenir de les afficher différemment. Angles de vues, niveau de zoom, tout est paramétrable. Ajoutons que les ordinateurs sont suffisamment puissants pour afficher de la 3D en interface principale si celle-ci est intelligemment optimisée. De plus, l'arrivée des écrans 3D, avec ou sans lunettes, rend d'ores-et-déjà compatible cette interface avec les équipements de demain et donnera un effet de profondeur intéressant.

Vectorielle car afficher des éléments de cette manière rend l'affichage de l'interface indépendant de la résolution. De fait, que ce soit sur un écran de téléphone portable ou sur un écran géant, l'affichage des fenêtres et le nombre de fenêtres affichées restent identiques.



Fonctionnant sous Windows car, pour le moment, nous en sommes encore un peu dépendant pour certains programmes : Scale est donc entièrement compatible et peut lancer n'importe quelle application Windows.

Scale sort aussi du carcan "icone = application". On l'a vu, afficher des icônes est forcément limité sur de grands écrans. Scale affiche donc le contenu du document affiché, aisément identifiable. Vous avez alors une vue d'ensemble sur votre travail, sur vos sites web ou sur vos contacts.

Notez que j'ai bien parlé de "documents" et pas d'applications. Quitte à refaire une interface de zéro et redévelopper une philosophie d'approche de l'ordinateur, parlons-en : depuis l'aube de la création informatique, les techniciens qui ont conçus vos machines ont créé une logique technicienne d'approche du contenu : pour ouvrir un fichier, il faut d'abord ouvrir le programme qui a servi à l'éditer. Que ce soit vos documents bureautiques, où vous devez disposez de la suite adéquate, de vos contacts, où vous devez ouvrir d'abord le gestionnaire de contacts, ou de vos photos, il vous faut forcément ouvrir d'abord un programme capable de les lire.

Bien sûr, la liaison entre une extension et son programme fait qu'il est possible d'ouvrir un document en cliquant dessus, mais c'est une gageure.
Quand vous désirez aller sur un de vos sites web favoris, vous devez d'abord ouvrir votre navigateur, aller dans le gestionnaire de favoris et l'ouvrir.

Comment expliquez-vous alors à une personne qui n'est pas technicienne que pour aller sur eBay, son site d'enchères favori, elle doit d'abord ouvrir Google Chrome, puis tapez une URL pour enfin accéder au site web. Dans cette phrase simple pour la plupart d'entre vous, on aborde les notions de navigateur web (Google Chrome) d'adresses web et de site Web. Interrogez certaines personnes autour de vous : elles lancent "Internet" au sens propre, elles ne savent pas ce qu'est un navigateur et ce que cela implique. Elles ne font d'ailleurs pas la différence entre Internet et n'importe quel autre programme, car elles ne s'imaginent même pas qu'une différence existe. Elles veulent aller sur eBay, point. Pour elles, eBay est un endroit où l'on fait des enchères. Qu'il soit lancé à partir de Word, d'Excel, ou d'un programme quelconque, qu'il soit codé en HTML ou PHP ne leur dira rien, et ca ne modifiera de toute façon pas leur comportement, à savoir : faire des enchères.

Dans Scale donc, nous avons intégré cette approche. Scale dispose de son moteur Web, mais vous ne pouvez pas, au sens propre, lancer le navigateur Web en cliquant sur une icone "Navigateur Web". Vous gérez véritablement vos sites Web. Vous gérez vos contacts. Vous gérez vos documents. Vous ne voyez pas le logiciel en tant que tel, vous ne voyez que les contenus. Les contenants, c'est-à-dire les programmes, ne sont pas exécutables en soi.



Par exemple ici, j'ai intégré différents contacts : vous voyez les contacts dans l'interface, un clic permet leur édition ou leur consultation, mais j'ajoute des contacts comme bon me semble, n'importe où dans l'interface, à l'endroit où je le désire.

Même chose pour les sites. Bien sûr, si vraiment je veux que Scale lance un navigateur Web, je peux le faire et lui demander de lancer Google Chrome quand je clique sur une des tuiles, mais ce n'est pas intégré nativement: c'est une sorte "d'émulation" de l'interface Windows, de la philosophie des interfaces actuelles. Scale est bien évidemment compatible avec tous vos programmes Windows mais il les lancera... comme des programmes Windows.

En clair, dans Scale, vous gérez vos contenus comme bon vous semble, vous gérez de l'information, tout est transparent et un néophyte ne sera pas véritablement ce qui est lancé quand il ouvre un site web. Ni un document. Il se contentera d'appuyer sur un contenu, celui-ci s'affichera et il l'éditera, mais qu'importe qu'il s'agisse d'un site Web ou d'un document bureautique : il ne le saura pas, il ne veut probablement pas le savoir, il veut juste accéder au contenu.

Dans Scale, au-delà de notre navigateur Web et de nos autres outils, nous avons intégré la lecture des documents Office au sein de l'interface : quand vous ouvrez un .docx ou un .xlsx, il est lisible et éditable dans l'interface.



De même, nous avons intégré des outils complémentaires comme la possibilité de placer des contenus de dossiers, là aussi directement dans l'interface.

On voit qu'ailleurs que c'est l'approche que privilégie l'industrie informatique dans son ensemble avec la généralisation du cloud ou encore des webapps. A terme, il semble évident que vous ne saurez plus si vous utilisez une application installée sur votre ordinateur ou une web application, et vous saurez de moins en moins si vos données sont sur votre disque dur ou sur un disque distant.

Avec Scale, c'est vers cette philosophie que nous tendons, mais nous avons juste poussé le concept un peu plus loin.

Venons-en à la gestion des contenus : un contact ne se gère pas de la même manière qu'un document texte et puisqu'on a l'opportunité de créer une interface de zéro, autant simplifier tout cela.



Dans Scale, les barres d'outils se trouvent en bas : l'idée, c'est que vos doigts fassent le moins d'allers/retours possibles sur une tablette. Les boutons sont également assez gros pour être manipulés au doigt mais pas trop pour être grotesques à la souris. Enfin, les interfaces ont été réduites au strict minimum et ont été contextualisés : il n'y a par exemple aucun intérêt à afficher 3 icônes pour la justification d'un texte à gauche, au centre ou à droite :



Il suffit d'afficher une icône, changeante selon la justification en cours. Un appui dessus changera la justification du texte sélectionné et donc sa forme. On évite alors les barres d'outils de plusieurs milliers de kilomètres de long et on simplifie l'approche de chaque document. Dans le même ordre d'idée, il n'y a pas de bouton de sauvegarde dans Scale, tout est automatique. Il n'y a pas non plus de bouton d'ouverture de fichier, car là encore, on n'ouvre pas un contenant, on ouvre forcement un contenu. Vous ne verrez pas dans Scale une icône "Traitement de texte" qui ouvre le programme et vous demande ce que vous voulez faire. Si création de nouveau document il y a, elle se fait forcément depuis l'interface Scale, quand vous placez le document vide dans un de vos onglets.

Enfin, si vous pouvez naviguer dans Scale au doigt, et si d'ailleurs le multitouch est géré dans l'ensemble des documents, que ce soit le Web ou le texte par exemple, Scale a été pensé pour la souris et la molette, et ces dernières peuvent être utilisées partout. Y compris dans l'interface elle-même.
Le double-clic n'existe pas dans Scale, tout a été pensé autour d'un simple appui. A la souris, nous appelons cela le clic, au doigt, nous appelons cela le "tapotage".

Vous pouvez le voir sur la vidéo, l'interface Scale est particulièrement fluide. Il s'agissait d'une de nos priorités : réaliser une interface nouvelle génération n'a pas de sens si l'expérience utilisateur est déplorable. En plus de répondre aux problématiques dont je vous ai parlé plus haut, il a fallu faire en sorte que cette interface, qui doit fonctionner sur un écran de 4 pouces comme sur un écran de 20 pouces, soit aussi fluide dans les deux cas : une petite tablette n'a pas la même puissance qu'un gros PC qui accueillerait l'interface. Il fallait donc optimiser cela de la manière la plus propre possible.

Cela a été envisagé grâce à la vectorisation de l'interface : étant donné qu'elle s'affiche de la même manière partout, la densité de pixels sera plus importante sur des écrans plus petits : vos yeux voient un certain nombre de pixels à une certaine distance, il est donc possible de rendre cela moins précis sur des petits écrans pour gagner en fluidité ; vos yeux n'y verront pas la différence mais le processeur de l'ordinateur la sentira. Comme la densité de pixels est généralement plus grande sur de petits écrans, nous avons fait en sorte d'afficher moins de pixels sur ces derniers : la densité de pixels est donc identique, vous ne voyez aucune différence, et l'interface gagne en fluidité : ce qu'on a perdu en puissance processeur est alors regagné ici. Voyez ce que cela donne avec un zoom important :



En haut, l'affichage sur un écran plus petit avec une densité de pixels plus importante fait que l'on peut réduire la précision pour gagner en fluidité sans différence en taille absolue. En bas, le même affichage sur un écran plus grand : on rend le tout plus précis pour que les yeux visualisent le même degré de précision, sans perdre en fluidité car on sera sur un ordinateur plus puissant.
Scale a donc cette possibilité de s'adapter aux processeurs et est donc capable de tourner de manière aussi fluide sur un Intel Atom, comme ici, comme sur un Corei5.

Enfin, si Scale permet de gérer vos documents, il permet également de gérer cela par catégories : un système d'onglets est présent en haut, éditable à souhait, vous permettant de créer des catégories par type de documents - si vous restez dans une philosophie d'ancienne génération - ou par type de projet. Rien n'interdit de mettre dans un onglet tout ce qui se rapporte à un projet, à savoir les cartes de visites des personnes impliquées, des documents bureautiques, des notes de textes ou les sites web associés.



Ajoutons pour terminer que Scale dispose d'un système de mises-à-jour automatisées, vous n'avez rien à faire, cela simplifie encore l'ensemble.

C'est donc tout cela Scale. Une interface moderne, adaptative, et utilisable sur PC ou tablette. Scale est intégrée à partir d'aujourd'hui dans toutes les tablettes eviGroup. Scale est également disponible en OEM à tout revendeur ou intégrateur qui en fera la demande, que ce soit pour un netbook, un PC portable, un ordinateur de bureau ou une tablette. L'interface prend tout son sens sur un All-In-One tactile également.

L'idée est que Scale apporte une nouvelle dimension de l'informatique et une approche plus simple de Windows.

Enfin, Scale est offert à tout possesseur d'une tablette eviGroup, qu'il l'ai acheté hier ou il y a deux ans, sur simple demande. La procédure vous sera communiquée la semaine prochaine.

Scale dispose de son site officiel : www.itstimetoscale.com

Les développeurs y trouveront prochainement moultes exemples et SDK s'ils désirent y intégrer leurs applications. Les intégrateurs et revendeurs peuvent s'y renseigner pour pouvoir l'intégrer sur leurs machines. Sachez que le prix OEM est très agressif, sans minimum de volumes, afin que Scale se distribue partout.